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J’ai ce bout de tuyau polypropylène depuis 1983, donc il a presque 30 ans. Il n’est pas si vieux que mon saxophone mais il est plus vieux que presque tous les vêtements que je porte. A l’époque je jouais plusieurs tuyaux simples sans trous, mais dans celui-ci j’en ai percé six et les ai arrondis avec un chalumeau, pour qu’il puisse jouer sept tonalités simples. Je le joue avec un bec de saxophone de la marque anglaise Lawton.

Chaque fois que je le joue il continue à me suggérer des différentes musiques et, comme un vieil ami, il me fait rappeler qui je suis et m’assure de ma relation avec le monde.

Cette fois j’ai créé un morceau qui le réunit avec des instruments de percussions improvisés que j’ai fabriqués comme partie de ma recherche de flûtes éoliennes. 8 cylindres céramiques de tailles différentes chacun avec un trou. Avant les monter dans les arbres pour tester leurs sons j’ai remarqué que j’ai bien apprécié les sons de manutention et percussion. Alors je les ai commencé enregistrer dans une manière non prévu, et les rythmes aléatoires que j’ai fait m’ont bien plu. C’était comme la pluie ou les bourrasques.

Donc, ce morceau s’est créé à partir de ces deux instruments et mes explorations pendant quelques jours.

Cette après-midi j’ai décidé que j’avais envie de partager ce morceau avec quelques gens de ma connaissance. J’ai hésité un peu car la durée est de 12 minutes et ça me semblait peut-être audacieux de demander autant de temps et d’attention. Mais bien sûr que « demander » soit le mot important et sans doute un musicien engagé est surtout obligé d’inviter les gens à écouter sa musique…

I’ve had this piece of polypropylene pipe since around 1983, which makes it about 30 years old. Not as old as my saxophone for example, but older than nearly all the clothes I wear. At the time I was playing many pipes without finger holes, but in this one I drilled six of them and softened their edges with a blow torch, so it plays seven basic notes. I play it with a Lawton tenor sax mouthpiece.

It continues to suggest different musics to me when I play it and, like an old friend, it reminds me who I am and reassures me of my relationship to the world.

This time, I’ve made a piece that combines it with an ad hoc percussion instrument which I made as part of my research into Aeolian flutes. Eight ceramic cylinders of different sizes with one hole in each. Before I hung them in trees to test their sound, I noticed that I enjoyed the sound of handling them and tapping them. So I started recording them in an unplanned way, enjoying very much the randomness of the rhythms I produced that reminded me of rain or squally storms.

So the piece grew from these two instruments and my exploration of them over a few days.

This afternoon I decided that I would like to share this piece with people I know. I hesitated slightly because it is 12 minutes long and maybe it is presumptuous of me to ask for that much of people’s time and attention. But of course “ask” is the relevant word and a musician’s obligation is surely above all to invite people to listen to his or her music…


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